À la fin de ma première année de licence, j’ai su !

Cela m’est apparu comme une évidence, je voulais être professeur des écoles. 

Pas de temps à perdre, j’ai enchaîné les années à la fac, j’ai réussi mon concours du premier coup et j’ai enchaîné avec ma PE1 et ma PE2 comme on disait à l’époque. 

J’ai débuté ma carrière en 2006 en MS-GS déterminée à être une super maîtresse ! 

Mais les choses se sont passées légèrement différemment. 

La maman de Charles et Rosalie me hurlait dessus ! J’avais 23 ans. Elle ne me faisait absolument pas confiance !

La maman d’Héloïse me disait que c’était ma faute si sa fille ne progressait pas.

Elle l’a changée d’école mais cela n’a pas effacé les difficultés de sa fille comme par magie. 

Et la papa de Marie-Jeanne m’avait hurlé dessus lors de la 1ère réunion parents profs parce que j’utilisais une mascotte (Biscotte) et que les enfants allaient confondre la réalité et l’imaginaire à cause de moi. 

C’était il y a 16 ans mais je m’en rappelle encore très bien. 

Heureusement que les enfants étaient là, ma super collègue et ma super directrice. 

Quand j’ai débuté, en plus d’éviter les cris des parents, mes préoccupations étaient : qu’est-ce que je vais leur faire faire aujourd’hui, cette semaine, ce mois-ci ? Quelle méthode est la plus pertinente ? Comment je vais faire pour garder le calme dans ma classe ? 

Je faisais de mon mieux pour choisir des outils pertinents mais je n’avais aucune légitimité avec mes deux années de formation. 

J’y consacrais tout mon temps libre car j’avais à coeur de préparer les meilleures séquences possibles. Mais le temps perdu en formation à comprendre la différence entre une progression et une programmation ne m’a pas donné les clés pour être une bonne maitresse. 

 

En 2013, j’ai réalisé : 

  • Que la progression doit venir de l’enfant et non pas des programmes
  • Que l’enfant sait de quoi il a besoin si on lui laisse l’opportunité de faire des choix
  • Que l’enfant ne voit pas cela comme un travail, qu’il s’enthousiasme à chaque nouvelle découverte
  • Qu’on sous-estime les capacités des enfants
  • Qu’on ne peut plus les ranger par date de naissance comme des objets de fabrication 
  • Que chaque enfant apprend à son rythme et que c’est aux adultes de s’adapter 
  • Que l’enfant absorbe tout ce qu’il se passe dans son environnement et que l’adulte doit travailler sur lui-même: l’adulte veille à rester exemplaire.  
  • Que l’adulte doit avoir une foi sereine et solide en chaque enfant
  • Qu’avant de préparer du matériel pour les enfants, il faut d’abord se préparer soi
  • Qu’un enfant n’apprend pas s’il est stressé
  • Que l’adulte ne doit pas chercher à dominer les enfants pour imposer son autorité mais qu’il doit poser un cadre et permettre aux enfants d’être en sécurité affective
  • Comment fonctionne le cerveau d’un enfant
  • Que l’adulte doit prendre soin de lui 
  • Que l’adulte utilise les forces intérieures de l’enfant pour sa propre éducation 
  • Que nous devons faire équipe entre adultes pour permettre à chaque enfant de s’épanouir

 

Cela peut paraître utopique mais ce changement est possible !

Je ne vous cache pas que je suis passée pour une extraterrestre et que je n’ai pas fait l’unanimité auprès de mes collègues. 

J’ai poursuivi dans cette voie pour découvrir la méthode de l’enfant et cette année je me forme en participant à un DU en Neuroéducation. 

Depuis 2019, je vous accompagne pour que vous développiez le plein potentiel de vos élèves et le vôtre ! 

Le dernier témoignage de Noémie au sujet de ma formation m’a fait chaud au coeur : 

« Ça a presque été une thérapie ou en tout cas une étincelle de renaissance professionnelle. »

Pascal m’a interviewé pour son podcast : les racines de la créativité. Si vous voulez tout savoir (ou presque), c’est par ici :