Comprendre le cerveau pour mieux apprendre une langue

Comprendre le cerveau pour mieux apprendre une langue

Depuis le mois d’avril, je travaille chaque jour pour améliorer mes compétences en anglais. Si vous êtes intéressé pour apprendre à parler anglais, allemand, espagnol ou tout autre langue , je vais vous parler dans cet article d’une technique que notre cerveau adore : faire des comparaisons. 
Et cette technique répond à 6 principes neuroéducatifs cités par Steve Masson dans son livre Activer ses neurones.

J’avais eu le plaisir d’interviewer Steve Masson en mai dernier, vous pourrez écouter ce podcast ici.

Avant de vous décrire cette technique, je vous redonne le contexte. En avril 2020, je me suis lancée le challenge de parler anglais couramment en avril 2021. Je n’ai pas voulu foncer tête baissée sans réfléchir. Je possédais déjà plusieurs connaissances grâce à la formation en ligne Montessori, une pédagogie en cohérence avec le fonctionnement du cerveau mais j’ai voulu explorer à fond ce sujet passionnant pour être efficace et cela est passionnant. 
J’avais rédigé un PDF de 49 pages sur le sujet : Apprendre à apprendre. Vous pouvez le télécharger gratuitement ici.

Pour atteindre mon objectif, j’ai, entre autres, recherché des partenaires de langue afin de pouvoir échanger de vive voix en anglais chaque semaine. Depuis le mois de mai, j’échange avec deux Canadiennes et une Australienne. 
J’en parle dans cet épisode
.

Chaque semaine, nous échangeons 1h (30 min en Français, 30 min en Anglais) par skype. Et chaque jour, nous nous envoyons une phrase (à l’écrit et à l’oral)  par WhatsApp. Je leur envoie une phrase en anglais et elles en français. Dans les heures qui suivent, nous nous apportons un feed back sur la prononciation, la grammaire et la tournure. 
Cette organisation est déjà très efficace mais elle est encore perfectible. 

Je me sers des comparaisons pour mieux retenir


En préparant mes 10 séances Apprendre à apprendre destinées aux collégiens de 6ème, 5ème et 4ème, je suis retombée sur la stratégie : je me sers des comparaisons pour mieux retenir. Et j’ai pris conscience que je n’avais pas encore utilisé cette stratégie pour mon propre apprentissage de l’anglais. 

Lors d’une conversation avec Paulette, elle avait utilisé une expression que je ne connaissais pas : « I have my fingers crossed for you that…. »
J’avais noté cette phrase dans mon cahier spécial conversations skype avec mes partenaires de langue mais si je me contente de la relire régulièrement sans l’utiliser, je finirai par l’oublier et je ne pourrai pas l’employer moi-même.  
Donc, je suis repartie de cette phrase mais j’ai ajouté une suite, différente pour chacune de mes trois partenaires en rapport avec nos dernières conversations. 

Regardez sur la photo pour bien comprendre cette stratégie. J’ai poursuivi avec : « Do you feel more confident … » , « I am assuming that …» et « I am waiting to hear from… ».

Pourquoi cette stratégie est efficace ? 


1er principe : Activer les neurones liés à l’apprentissage visé

C’est une façon active de travailler. Pour apprendre plus efficacement, il faut être actif. Apprendre efficacement, c’est refuser la passivité, s’engager, explorer, générer activement des hypothèses. Je prends le temps de chercher une phrase pour chacune de mes trois partenaires de langue. Une phrase qui s’adapte à chacune. 

2ème principe : activer les neurones à plusieurs reprises 

Ce sera le cas puisque je vais leur envoyer ces phrases au moins à trois reprises (avec chacune de mes trois partenaires). Cela va me permettre de renforcer mes connexions neuronales, de consolider cet apprentissage et réduire l’oubli. Comme il est pertinent d’éviter de répéter une erreur, je ne vais pas leur envoyer la même structure le même jour. J’attendrai d’avoir reçu un premier retour avant d’envoyer à mes deux autres partenaires. 

3ème principe : S’entraîner à récupérer en mémoire

Quand je vais vouloir réutiliser cette phrase lors d’une des mes conversations Skype avec mes partenaires de langue, je mettrai en application le principe : S’entraîner à récupérer en mémoire. Il faudra, quand l’occasion se présentera dans la conversation, que je récupère en mémoire cette structure (I am assuming that…) et que je l’utilise à bon escient. 
Cela me permettra d’activer des régions cérébrales importantes dans l’apprentissage et d’améliorer significativement l’apprentissage. 
Il faudra juste que j’accepte de prendre le temps (quelques secondes) pour récupérer en mémoire cette structure. J’ai tendance à vouloir parler aussi vite qu’en français. 

4ème principe : Elaborer des explications 

Cette stratégie sera plutôt mise en oeuvre au moment où je prépare mes phrases à l’écrit. Quand j’ai écrit : «  Do you feel more confident… »J’ai voulu changer « you » par « he », je me suis donc appuyée sur mes connaissances antérieures : « do », deviendra « does ». 

5ème principe : Espacer l’activation des neurones

Comme je vais leur envoyer régulièrement ces phrases, le principe « espacer l’activation des neurones » sera mis en application également. Je vais distribuer les périodes d’apprentissage : parfois, je leur enverrai ces phrases dans nos échanges whatsapp et parfois j’utiliserai ces phrases dans nos conversations skype. Cela me permettra de favoriser le maintien de l’activité cérébrale, de réactiver les neurones pendant le sommeil, de laisser le temps au cerveau de renforcer ses connexions et d’améliorer l’apprentissage. 

6ème principe : maximiser la rétroaction = retour sur erreur 

Le cerveau n’apprend que s’il perçoit un décalage entre ce qu’il prédit et ce qu’il reçoit. Le fait que mes trois partenaires de langue me répondent dans la journée améliore considérablement l’apprentissage. La qualité et la précision du retour que nous recevons déterminent la rapidité avec laquelle nous apprenons. 
Aucun apprentissage ne serait possible en l’absence d’un signal d’erreur. Se tromper, c’est déjà apprendre. 
La surprise est l’un des moteurs fondamentaux de l’apprentissage. 

Je suis vraiment heureuse de partager cet article avec vous aujourd’hui. Je compte sur vous pour me dire dans les commentaires vos remarques, vos réactions, …
Et sentez-vous libre de le partager si vous connaissez des personnes intéressées par l’apprentissage des langues et l’apprentissage tout court. 
J’ai deux passions dans la vie : Apprendre et transmettre. 
J’espère que cet article vous aura apporter de l’aide et n’hésitez pas à me contacter pour vous ou pour vos enfants. 

Si vous avez besoin d’aide pour mettre en place cette stratégie et d’autres pour réussir votre challenge, Jessica et moi serons heureuse de vous accompagner. Plus d’infos ici

Apprendre à apprendre au collège

Apprendre à apprendre au collège

Mieux connaître le fonctionnement de son cerveau pour mieux apprendre, ne fait pas parti du programme au collège mais si vous avez un enfant entre 12 et 15 ans, cet article peut vous intéresser. 

En septembre, une maman m’a contactée pour que je donne un coup de pouce à sa fille de 14 ans qui est en 4ème. 

Comme je creuse énormément le sujet de l’apprentissage et que j’adore apprendre et transmettre, j’ai tout de suite été enthousiasmée à l’idée de l’accompagner. 

Je suis moi-même à nouveau dans cette posture d’apprenant

Je me suis lancée le challenge en avril de parler couramment anglais en avril prochain 

J’ai donc fait de nombreuses recherches pour apprendre le plus efficacement possible.

Je suis également dans cette posture de transmission

J’accompagne une classe de CM2 1h par semaine sur ce sujet : apprendre à apprendre. 

Voilà notre programme

  • déconstruire les fausses croyances sur le cerveau et l’apprentissage et acquérir des connaissances utiles
  • donner des outils et des astuces pour mieux stocker les informations
  • savoir comment restituer les informations stockées (pour réussir les évaluations le jour J) 
  • savoir comment consolider les informations stockées pour s’en souvenir plus longtemps. 

Les objectifs : 

  • Que les jeunes reprennent confiance et soient fiers d’eux
  • Qu’apprendre (re)devienne un plaisir 
  • Qu’ils aient des connaissances sur le cerveau utiles pour mieux apprendre
  • Qu’ils utilisent des outils qui leur serviront à apprendre de manière plus efficace toute leur vie

Quand M. est arrivée pour la 4ème séance, la première chose qu’elle a faite, c’est poser sur la table une évaluation faite en cours pour me montrer sa note (20/20). 

Je ne peux pas vous décrire sa joie et sa fierté. 

Je n’utilise pas les supports de cours du collège, mais les résultats sont là. 

On sait que pour mieux apprendre, il faut connaître le fonctionnement de son cerveau. 

Comme ce n’est pas au programme du collège, je vous propose d’accompagner vos enfants (6ème-5ème-4ème) pour leur offrir cette opportunité et pour qu’apprendre soit plaisant et efficace. 

Quelle sera l’organisation ? 

  • 10 séances d’1h15 sur 3 mois 
  • Un groupe de 5 jeunes car l’apprentissage entre pairs est très riche
  • Un groupe en présentiel à mon domicile (Perrigny les Dijon) et un groupe en ligne (car tout le monde n’habite pas vers Dijon)
  • Deux groupes en janvier-février-mars (un groupe en présentiel et un groupe en ligne) et deux groupes en avril-mai-juin 
  • Les dates et les horaires : le mercredi de 16h à 17h15 et de 17h30 à 18h45. 
  • 22 euros la séance soit 220 euros l’accompagnement de 3 mois

Pour résumer, vous avez le choix entre : 

  • le 1er trimestre 2021 ou le second
  • En présentiel ou en ligne
  • De 16h à 17h15 ou de 17h30 à 18h45

Il y a aura seulement 20 places donc ne tardez pas trop pour vous inscrire. 

Si vous avez des questions, n’hésitez pas à les poser dans les commentaires.

Pour écouter gratuitement le podcast de Steve Masson sur les 7 principes neuroéducatifs, c’est ici.