Vidéo n°7

Comment les messages « je » changent l’émetteur ?
Quand on s’exprime en commençant par « je », on remarque des changements chez l’enfant mais en nous –mêmes. On est plus franc. On n’étouffe plus nos sentiments, on les laisse sortir. « Je me sens énervée, je reviens vers toi dès que ça va mieux ».
Thomas Gordon donne l’exemple d’un directeur d’une école spécialisée qui a osé parler de ses sentiments. Il a osé dire aux jeunes qui ne respectaient pas le règlement qu’il se sentait découragé et qu’il avait envie de partir dans une autre école. Ce n’est pas évident de parler de ce que l’on ressent mais ça a permis aux jeunes de prendre conscience qu’ils étaient allés trop loin et de changer de comportement. Et sa relation avec ses élèves s’est améliorée. Et comme les enfants nous imitent, eux-aussi prendront l’habitude d’exprimer leurs sentiments.
En commençant nos phrases par « je », on ne contrôle pas les enfants mais on leur laisse la responsabilité de se contrôler eux-mêmes. Donc on leur permet de développer leur auto-discipline.
Les jeunes qui ont une bonne estime d’eux-mêmes :
– ont plus d’amis
– résistent mieux aux pressions nocives des autres
– sont moins sensible à la critique ou aux opinions des autres
– ont un quotient intellectuel plus élevé
– ont une meilleure coordination physique
– sont moins timides et ont moins le trac
– s’affirment plus
– font plus respecter leurs besoins
L’estime de soi, c’est le pilier de la santé mentale.

Ma fille sortait des toilettes et ne s’était pas lavé les mains. Je commençais à lui demander d’aller se laver les mains. Et quand je lui ai dit qu’après tout, c’était son problème, pas le mien. Elle a senti ses mains et a trouvé qu’elles sentaient mauvais. Puis, elle est partie se laver les mains.
On peut essayer de s’exprimer en commençant nos phrases par « je » et n’hésitez pas à partager cette expérience avec nous dans les commentaires.