Mon expérience en classe
Quand j’avais la responsabilité d’une classe de CE2 à mi-temps en 2015, je me posais des dizaines de questions chaque jour.
- Comment m’adapter au rythme de chaque enfant ?
- Comment concevoir leurs plans de travail ?
- Comment favoriser leur autonomie et leur prise de décision sans perdre le contrôle ?
- Comment les aider à mémoriser une leçon ? …
J’échangeais ponctuellement avec mes collègues et je cherchais du soutien sur les groupes Facebook ou le forum Enseignants du primaire . com
Ce soutien était appréciable mais les enseignants qui me répondaient n’avaient pas pu observer ma classe ni ma posture. Nous échangions quelques conseils entre 2 portes ou entre 2 posts Facebook.
En plus de ces échanges, il y a aussi les inspections qui jalonnent notre carrière.
Mais pour ma part, les quelques inspections que j’ai vécues m’ont beaucoup stressée. Je ne voyais pas ces inspections comme un soutien dans mon quotidien mais plutôt comme un jugement. Je me disais que les inspecteurs étaient là pour juger si j’étais une bonne ou une mauvaise enseignante. Si je n’étais pas d’accord avec leurs conseils, je n’osais même pas avancer mes arguments.
Bref, le seul vrai soutien que j’ai reçu, c’était lors de ma formation à la pédagogie de Pierre Faure en 2015 avec l’association AIRAP. Pendant une semaine, nous observions une classe le matin et chaque après-midi, nous pouvions choisir entre plusieurs ateliers sur des sujets différents. J’en garde un très bon souvenir. Mais cette expérience était trop courte.
Différences public/privé
Dans le public, les conseillers pédagogiques assurent l’accompagnement professionnel des maîtres et des équipes pédagogiques.
Dans les écoles privées sous-contrat, il n’y a pas de conseillers pédagogiques. Mais pourquoi les professeurs des écoles du privé n’auraient-ils pas besoin de soutien, de conseils et de prendre du recul sur leur travail ?
Depuis 2019, je forme des enseignants à la pédagogie Montessori. Et ces dernières années, je fais de plus en plus de ponts entre la pédagogie de Maria Montessori et la neuroéducation.
Jusqu’à présent, je ne faisais pas de différence entre les enseignants du public et les enseignants du privé sous contrat car à mes yeux, ils ont les mêmes besoins. Et les enfants qu’ils accompagnent sont tous des enfants avec les mêmes besoins.
Ma mission est claire depuis 2019 : former les professeurs des écoles pour un plein épanouissement affectif et cognitif (le leur et celui de leurs élèves).
Aujourd’hui, je prends conscience de deux choses :
- Je souhaite recentrer mon accompagnement vers les professeurs des écoles du privé sous-contrat car ils n’ont pas le soutien des conseillers pédagogiques comme leurs collègues dans le public (je n’excluerai pas les enseignants du public pour autant)
- Je souhaite me former à l’analyse de pratiques pour accompagner les professeurs des écoles en classe en parallèle des 3 mois de formation en ligne.
Et vous ?
Je serais curieuse de savoir si vous vous sentez soutenu dans votre quotidien professionnel. Alors n’hésitez pas à répondre aux questions suivantes dans les commentaires ou en privé si vous êtes timide.
- Osez-vous partager vos difficultés à vos collègues ?
- Pouvez-vous compter sur leur soutien ?
- Comment faîtes-vous pour vous améliorer d’année en année ?
- Cherchez-vous du soutien et des conseils sur Facebook ou d’autres réseaux sociaux ?
- Avez-vous déjà suivi des formations en dehors des heures de formation obligatoires ?
- Les formations obligatoires vous aident-elles à progresser et à devenir la meilleure version de vous-même d’année en année ?
J’ai hâte de lire vos réponses et de vous accompagner pour un plein épanouissement affectif et cognitif.