Pensez-vous vous être affranchi de l’influence de vos années d’école ?
Je vais vous raconter mon histoire.
J’ai été scolarisée dans une école, un collège et un lycée traditionnels où avoir la bonne réponse était l’objectif ultime. Je n’ai pas appris à faire des choix. Et la compétition était la norme.
Que suis-je devenue alors ?
Professeur des écoles ! Et qu’ai-je fait mes 10 premières années ?
J’ai reproduit cela avec mes élèves.
Un autre chemin
En 2013, deux ans après la naissance de ma fille, j’ai découvert un trésor et j’ai réalisé qu’il y avait un autre chemin possible. Un chemin où l’auto-discipline, l’autonomie, la coopération, la liberté, la responsabilité sont les maîtres mots.
Tout cela, je l’ai découvert grâce à Maria Montessori.
Maria Montessori, mon 1er mentor aurait 152 ans aujourd’hui.
Me voilà partie avec une mission dans la vie : changer le monde par l’éducation !
J’ai retrouvé ma soif d’apprendre à ce moment là et je croyais naïvement que mon passé d’écolière était derrière moi.
L’esprit de compétition
Prenons l’exemple de mon esprit compétitif.
Pour moi, perdre n’est pas une option. Thomas, mon prof de tennis, l’a bien remarqué. Après 45 minutes à travailler le lift et à essayer d’améliorer mon geste, il nous a proposé un jeu où il fallait compter les points. Que s’est-il passé à votre avis ?
J’étais prête à tout pour renvoyer la balle et gagner le point peu importe mon geste. Oublié le lift!
« Céline, il va falloir accepter de rater certains coups et de perdre des matchs pour progresser. »
Je la comprends très bien cette phrase mais gagner fait partie de moi. Combien de temps cela va t-il me prendre pour réussir à lâcher ?
Laissons de côté mon côté compétitif pour parler des choix que l’on doit faire chaque jour.
La vie est faite de choix
Oui, la vie est faite de choix. Du matin au soir, nous devons faire des choix. J’ai enregistré un super épisode de podcast sur ce sujet.
Quand j’étais enfant, je n’avais pas le choix entre l’exercice 1 ou l’exercice 2 de maths. On ne m’a pas laissé le choix de l’exercice et on m’a inculqué le fait que dans l’exercice, il y avait une seule bonne réponse.
Avez-vous déjà proposé à un enfant entre 7 et 12 ans un exercice avec 5 propositions d’un côté et 5 réponses de l’autre à relier. Inconsciemment, il va relier chaque proposition avec chaque réponse même si cela est faux et que le nombre 6 correspond à 2 propositions.
Regardez la photo, ça sera plus simple !
La vie est faite de choix et il n’y a pas une seule bonne réponse !
Evidemment, dans notre parcours scolaire, nous ne choisissions pas les matières ni les profs.
Est-ce que cela vous est déjà venu à l’esprit que même maintenant dans votre vie d’adulte, vous avez besoin des autres pour continuer d’apprendre ?
Je pars du principe que vous êtes a « life long learner » !
Que vous vous intéressiez à la permaculture, à l’économie, au marketing, peu importe, vous avez besoin de l’expérience des autres pour progresser.
Avoir des mentors
Que diriez-vous de remplacer vos profs par des mentors que vous choisissez ?
Vous commencez peut-être à vous demander pourquoi le titre de cet article est « mon mentor a 18 ans », j’y arrive !
J’imagine et j’ose espérer que dans tout votre parcours vous avez eu au moins un prof qui a allumé la flamme de votre curiosité. Moi, c’était mon prof de sociologie en 1ère ou terminale. C’est d’ailleurs ce qui m’a emmené en fac de sociologie.
Vous rendez-vous compte que dans le monde d’informations dans lequel on vit aujourd’hui, toutes les connaissances sont à notre portée de main ?
Vous vous intéressez à la psychologie cognitive, vous pouvez faire un DU en Neuroéducation.
Vous cherchez à mieux comprendre vos clients pour vendre votre formation, vous pouvez participer à des webinaires gratuits sur les bases du marketing.
Vous voulez apprendre à jouer du piano, il vous suffit de trouver un prof.
Si nous remplacions nos profs de français, maths, SVT, anglais, tous ces profs imposés par des mentors dans notre vie ?
Dans quel domaine aimeriez-vous avoir des mentors ?
Apprendre à apprendre
Une autre chose que nos profs ne nous ont pas appris, c’est apprendre à apprendre et apprendre à prendre des notes.
De 2013 à 2021, j’ai lu une quantité astronomique d’ouvrages sur la pédagogie Montessori, les neurosciences et l’éducation !
Mais j’ai fait une erreur monumentale ! J’ai cru que j’allais tout absorber !
Je prenais parfois quelques notes sur des feuilles volantes ou alors je surlignais des passages directement dans le livre quand j’ai commencé à oser écrire dans mes livres !
Mais cela s’arrêtait là ! Quel gâchis.
En 2019, quand j’ai conçu ma formation IMPACT, j’ai fait un énorme travail pour reprendre toutes ces connaissances et les connecter entre elles.
Comme dit Eliott Meunier : « Lire, ça prend du temps. Mais lire sans prendre de notes est une perte de temps. »
Combien de temps passez-vous à consommer du contenu par jour ?
Qu’en faites-vous ?
Croyez-vous que vous allez vous rappeler de telle information au moment où vous en aurez besoin ?
Pensez-vous que votre futur vous s’en rappellera au moment opportun ?
Et comment faites-vous pour connecter vos idées entre elles et développer votre créativité ?
Avoir un état d’esprit dynamique : a growth mindset
Eliott a 18 ans mais il a compris tellement plus de choses que certains adultes de 40 !
Je m’intéressais à la gestion des connaissances et je suis tombée sur lui !
J’ai été bluffée par ses compétences, ses connaissances et son état d’esprit. Je ne vous cache pas qu’au début une petite voix me soufflait : « Il n’a que 18 ans, il ne peut pas t’apporter tant que ça ».
Et vous êtes probablement en train de vous dire la même chose.
Grâce à lui, je suis en train de comprendre comment prendre des notes de façon intelligente et permettre à toutes mes idées de se connecter entre elles.
Je n’en suis qu’au tout début mais je suis certaine que cela aura un impact considérable dans ma vie personnelle et ma vie professionnelle.
Je vais d’ailleurs bientôt m’inscrire à sa formation Atomic knowledge. Le titre est en anglais mais la formation est en français. (C’est un lien affilié).
Je ne vous ai pas parlé du statut de l’erreur aujourd’hui. Avez-vous encore une minute d’attention ?
Comme on n’efface pas plus de 20 ans en quelques mois, ma peur de me tromper est toujours bien présente.
J’encourage bien sûr les enfants que j’accompagne à oser faire des erreurs car c’est en faisant des erreurs qu’on apprend mais qu’en est-il pour moi ?
Je me suis encore rendue compte que je n’incarne pas ce principe à 100%.
Face à Obsidian, ce nouveau logiciel de prise de notes, je me suis retrouvée 30 ans en arrière à ne pas oser créer mes premières notes de peur de faire des erreurs qui auraient des conséquences irréversibles. Et cela a été la même chose avec la couture il y a 5 ans, j’avais peur de gâcher du tissu.
Je pense que dans la vie, nous devrions :
apprendre, apprendre et apprendre !
apprendre à faire des choix
coopérer et s’entraider
oser se tromper
avoir plusieurs mentors à nos côtés
Et vous ?
Alors, quels sont vos mentors ?
Et quelles sont les erreurs qui vous ont permis d’évoluer ?
J’ai hâte de lire vos réponses dans les commentaires.
Si vous êtes professeur des écoles et que vous voulez que je sois votre mentor le temps d’un échange de 30 minutes, il vous suffit de prendre RDV avec moi.
Cécile m’a demandé : « J’écoute beaucoup de zoom en ce moment (j’ai mes globes à peindre, et comme c’est très très très long…), et je peux écouter des conférences top sur Montessori bien sûr, saupoudrées de neuroscience. Je ne lis pas, pas le temps. Du coup, votre formation va m’apporter quoi en plus ? »
Cela tombait bien, je voulais parler de ce sujet depuis quelques jours.
Quelles sont les bénéfices à être engagé dans une formation Montessori plutôt que de simplement consulter du contenu gratuit (livres et internet) ?
Pour commencer, je tiens à souligner que les vidéos que Céline Alvarez a partagé sur sa chaîne YouTube sont un cadeau exceptionnel. Cela serait tellement dommage de s’en priver. Mais un changement de posture et de pédagogie toute entière demande plus d’efforts et d’engagement de votre part que de simplement regarder quelques vidéos le soir dans votre canapé.
Jeanne, une professeur des écoles en maternelle avec qui j’ai échangé il y a peu, a visionné toutes les vidéos de Céline Alvarez il y a quelques années déjà et a tenté de modifier sa façon de travailler dans sa classe mais voici les 2 éléments qui lui ont manqué pour poursuivre de manière efficace dans cette démarche :
L’apprentissage entre pairs et le soutien d’un mentor et de collègues
Apprendre à apprendre
L’apprentissage entre pairs et le soutien d’un mentor et de collègues
L’apprentissage entre pairs qui est un des piliers de la pédagogie Montessori que ce soit en 3-6 ou en 6-12 est absent lorsque vous êtes seul devant votre ordinateur.
Vous ne pouvez pas échanger avec vos collègues, vous ne pouvez pas poser vos questions à Céline Alvarez ou au mieux vous pouvez lui poser votre question à l’écrit mais vous ne pouvez pas échanger avec elle pendant 1h de vive voix.
Vous pouvez passer par le forum pour poser vos questions mais vous n’avez pas de mentor pour vous guider.
Je vais vous donner un exemple précis que je vis en ce moment pour mon activité de formatrice. Pour faire connaitre mes formations et accompagner les professeurs des écoles dans leur transition, je dois depuis quelques années apprendre les règles du marketing. J’ai acquis de nombreuses connaissances mais il me manque une vision globale pour assembler les pièces du puzzle ensemble. J’aurais besoin d’un guide, d’un coach, d’un mentor, peu importe comment on le nomme pour m’aider à faire les bons choix et me sentir soutenue.
Revenons-en à la pédagogie Montessori. Travailler sur soi, changer sa posture, comprendre en profondeur les travaux de Maria Montessori, faire de nouveaux choix pédagogiques, lâcher prise, changer nos anciennes habitudes bien ancrées demande des efforts, de la persévérance et du soutien.
Je pense à Anne que j’ai interviewée dans mon podcast qui était seule dans les premiers temps avec les vidéos de Céline Alvarez. Elle est allée ensuite chercher le soutien de collègues qui vivaient la même démarche au sein de l’association Public Montessori. Sa démarche a commencé il y a 5 ans. Il y a eu un avant et un après.
Si cela a marché pour Anne, cela peut être faisable seul (ou presque) mais comment être sûr de ne pas passer à côté de l’essentiel ? Et où trouver le soutien dans les moments de doute ? (Car il y en aura forcément).
Les apprenants de ma formation IMPACT profitent de l’apprentissage entre pairs et de mon soutien de 3 façons :
Dans les dossiers sur la dropbox, chaque apprenant peut lire les réponses des autres apprenants, rebondir sur leurs commentaires et poser des questions. J’y réponds également si aucune réponse n’a été apportée ou si je souhaite compléter ou nuancer une réponse.
Nous échangeons de vive voix lors de 6 visios d’1h30 tout au long des 3 premiers mois de la formation. Lors de ces temps d’échanges, chaque apprenant peut poser des questions, partager ce qu’il vit en classe, donner son avis sur les situations des autres. Nous nous soutenons et nous nous donnons la force de continuer malgré les difficultés.
Dans le groupe WhatsApp créé à chaque nouvelle session, vous pouvez poser vos questions, garder votre motivation, vous soutenir.
Même à distance, j’ai trouvé des solutions pour préserver la force de l’apprentissage entre pairs !
Apprendre à apprendre
Après avoir lu le début de cet article, vous vous dîtes peut-être que vous pouvez y arriver seul mais avez-vous les connaissances pour apprendre à apprendre ?
Concevoir une formation pour que l’expérience stagiaire soit la meilleure possible, ce n’est pas juste créer du contenu et proposer x heures de vidéos aux apprenants.
Ceci n’est pas une critique pour Céline Alvarez, je répète que j’admire son travail et sa générosité. Céline Alvarez ne prétend pas former des professeurs des écoles en partageant ses vidéos sur Youtube.
Pour former mes collègues professeurs des écoles, j’ai conçu et amélioré l’ingénierie de ma formation au fur et à mesure en m’appuyant sur mes connaissances en neurosciences et mon DU en Neuroéducation obtenu cette année.
Je me suis arrangée pour :
Que votre compréhension des travaux de Maria Montessori soit la plus profonde possible
Que vous consolidiez ces nouvelles connaissances
Que vous les mettiez en application de façon progressive
Et évidemment, je vous partage cela au fur et à mesure de la formation.
Ecouter un podcast ou une vidéo, sans prendre de notes et sans utiliser des stratégies comme la récupération en mémoire, la répétition espacée ou les cartes conceptuelles est un coup d’épée dans l’eau.
Ma passion pour les neurosciences m’a permis de faire également les liens entre les travaux de Maria Montessori et les recherches scientifiques actuelles.
Voilà en quoi ma formation IMPACT se différencie des ressources gratuites sur internet.
Avez-vous des questions ou juste envie de réagir ?
Ce soutien était appréciable mais les enseignants qui me répondaient n’avaient pas pu observer ma classe ni ma posture. Nous échangions quelques conseils entre 2 portes ou entre 2 posts Facebook.
En plus de ces échanges, il y a aussi les inspections qui jalonnent notre carrière.
Mais pour ma part, les quelques inspections que j’ai vécues m’ont beaucoup stressée. Je ne voyais pas ces inspections comme un soutien dans mon quotidien mais plutôt comme un jugement. Je me disais que les inspecteurs étaient là pour juger si j’étais une bonne ou une mauvaise enseignante. Si je n’étais pas d’accord avec leurs conseils, je n’osais même pas avancer mes arguments.
Bref, le seul vrai soutien que j’ai reçu, c’était lors de ma formation à la pédagogie de Pierre Faure en 2015 avec l’association AIRAP. Pendant une semaine, nous observions une classe le matin et chaque après-midi, nous pouvions choisir entre plusieurs ateliers sur des sujets différents. J’en garde un très bon souvenir. Mais cette expérience était trop courte.
Différences public/privé
Dans le public, les conseillers pédagogiques assurent l’accompagnement professionnel des maîtres et des équipes pédagogiques.
Dans les écoles privées sous-contrat, il n’y a pas de conseillers pédagogiques. Mais pourquoi les professeurs des écoles du privé n’auraient-ils pas besoin de soutien, de conseils et de prendre du recul sur leur travail ?
Depuis 2019, je forme des enseignants à la pédagogie Montessori. Et ces dernières années, je fais de plus en plus de ponts entre la pédagogie de Maria Montessori et la neuroéducation.
Jusqu’à présent, je ne faisais pas de différence entre les enseignants du public et les enseignants du privé sous contrat car à mes yeux, ils ont les mêmes besoins. Et les enfants qu’ils accompagnent sont tous des enfants avec les mêmes besoins.
Ma mission est claire depuis 2019 : former les professeurs des écoles pour un plein épanouissement affectif et cognitif (le leur et celui de leurs élèves).
Aujourd’hui, je prends conscience de deux choses :
Je souhaite recentrer mon accompagnement vers les professeurs des écoles du privé sous-contrat car ils n’ont pas le soutien des conseillers pédagogiques comme leurs collègues dans le public (je n’excluerai pas les enseignants du public pour autant)
Je souhaite me former à l’analyse de pratiques pour accompagner les professeurs des écoles en classe en parallèle des 3 mois de formation en ligne.
Et vous ?
Je serais curieuse de savoir si vous vous sentez soutenu dans votre quotidien professionnel. Alors n’hésitez pas à répondre aux questions suivantes dans les commentaires ou en privé si vous êtes timide.
Osez-vous partager vos difficultés à vos collègues ?
Pouvez-vous compter sur leur soutien ?
Comment faîtes-vous pour vous améliorer d’année en année ?
Cherchez-vous du soutien et des conseils sur Facebook ou d’autres réseaux sociaux ?
Avez-vous déjà suivi des formations en dehors des heures de formation obligatoires ?
Les formations obligatoires vous aident-elles à progresser et à devenir la meilleure version de vous-même d’année en année ?
J’ai hâte de lire vos réponses et de vous accompagner pour un plein épanouissement affectif et cognitif.
Ma rentrée en septembre 2014 en PS restera toujours gravé dans ma mémoire.
32 enfants de petite section dont une bonne moitié qui hurlait tous plus forts les uns que les autres. Quelques enfants moins effrayés qui se sont mis à pleurer en voyant les autres.
Les parents qui n’osaient pas partir et laisser leurs petits dans cette ambiance complètement folle.
Je me rappelle avoir rattrapé un enfant dans le couloir qui s’enfuyait en courant. J’avais fini par fermer la porte et complètement démunie, je m’étais dit : la journée va être longue.
Une rentrée avec des PS (même si vous n’en avez pas 32) doit se faire dans de bonnes conditions !
Dans ces conditions là, c’est inhumain pour les petits, c’est inhumain pour l’instit et l’aide maternelle et c’est très difficile pour les parents.
J’ai créé ce sondage car je me pose beaucoup de questions sur la formation initiale et sur comment vous vivez votre entrée dans le métier.
Je ne vais pas vous mentir. Si vous prenez le temps de répondre à mes questions, cela vous prendra 10-15 minutes. Rédiger des réponses prend plus de temps que de juste cocher des cases. Mais vos réponses détaillées me permettront de mieux comprendre votre quotidien et de mieux vous accompagner. Merci d’avance.
À la fin de ma première année de licence, j’ai su !
Cela m’est apparu comme une évidence, je voulais être professeur des écoles.
Pas de temps à perdre, j’ai enchaîné les années à la fac, j’ai réussi mon concours du premier coup et j’ai enchaîné avec ma PE1 et ma PE2 comme on disait à l’époque.
MES PREMIÈRES ANNÉES
J’ai débuté ma carrière en 2006 en MS-GS déterminée à être une super maîtresse !
Mais les choses se sont passées légèrement différemment.
La maman de Charles et Rosalie me hurlait dessus ! J’avais 23 ans. Elle ne me faisait absolument pas confiance !
La maman d’Héloïse me disait que c’était ma faute si sa fille ne progressait pas.
Elle l’a changée d’école mais cela n’a pas effacé les difficultés de sa fille comme par magie.
Et la papa de Marie-Jeanne m’avait hurlé dessus lors de la 1ère réunion parents profs parce que j’utilisais une mascotte (Biscotte) et que les enfants allaient confondre la réalité et l’imaginaire à cause de moi.
C’était il y a 16 ans mais je m’en rappelle encore très bien.
Heureusement que les enfants étaient là, ma super collègue et ma super directrice.
Quand j’ai débuté, en plus d’éviter les cris des parents, mes préoccupations étaient : qu’est-ce que je vais leur faire faire aujourd’hui, cette semaine, ce mois-ci ? Quelle méthode est la plus pertinente ? Comment je vais faire pour garder le calme dans ma classe ?
Je faisais de mon mieux pour choisir des outils pertinents mais je n’avais aucune légitimité avec mes deux années de formation.
J’y consacrais tout mon temps libre car j’avais à coeur de préparer les meilleures séquences possibles. Mais le temps perdu en formation à comprendre la différence entre une progression et une programmation ne m’a pas donné les clés pour être une bonne maitresse.
PRISE DE CONSCIENCE
En 2013, j’ai réalisé :
Que la progression doit venir de l’enfant et non pas des programmes
Que l’enfant sait de quoi il a besoin si on lui laisse l’opportunité de faire des choix
Que l’enfant ne voit pas cela comme un travail, qu’il s’enthousiasme à chaque nouvelle découverte
Qu’on sous-estime les capacités des enfants
Qu’on ne peut plus les ranger par date de naissance comme des objets de fabrication
Que chaque enfant apprend à son rythme et que c’est aux adultes de s’adapter
Que l’enfant absorbe tout ce qu’il se passe dans son environnement et que l’adulte doit travailler sur lui-même: l’adulte veille à rester exemplaire.
Que l’adulte doit avoir une foi sereine et solide en chaque enfant
Qu’avant de préparer du matériel pour les enfants, il faut d’abord se préparer soi
Qu’un enfant n’apprend pas s’il est stressé
Que l’adulte ne doit pas chercher à dominer les enfants pour imposer son autorité mais qu’il doit poser un cadre et permettre aux enfants d’être en sécurité affective
Comment fonctionne le cerveau d’un enfant
Que l’adulte doit prendre soin de lui
Que l’adulte utilise les forces intérieures de l’enfant pour sa propre éducation
Que nous devons faire équipe entre adultes pour permettre à chaque enfant de s’épanouir
Cela peut paraître utopiste mais ce changement est possible !
Je ne vous cache pas que je suis passée pour une extraterrestre et que je n’ai pas fait l’unanimité auprès de mes collègues.
J’ai poursuivi dans cette voie pour découvrir la méthode de l’enfant et cette année je fais un DU en Neuroéducation.
Si vous partagez ma vision de l’éducation, rejoignez-nous sur « Profs des écoles en route pour changer l’école. »