Méthodes de recherche en neuroéducation

En parallèle de la lecture de ce livre : “les méthodes de recherche en neuroéducation” Steve Masson et Grégoire Borst, je prends des notes sous forme de sketchnoting pour faciliter ma compréhension et garder une trace agréable à relire.

Ces 4 sketchnotes ont pour titre:

  • les origines de la neuroéducation
  • la neuroéducation
  • choisir un type de design de recherche
  • choisir les outils de collecte de données

Je vous recommande vivement la lecture de cet ouvrage : “Méthodes de recherche en neuroéducation” Steve Masson et Grégoire Borst

La neuroéducation
Les origines de la neuroéducation

Choisir un type de design de recherche

Maintenir la motivation à apprendre

Après 15 longs échanges au téléphone avec des parents, j’ai pris conscience de plusieurs éléments qui me paraissent fondamentaux. 

De nombreux enfants perdent leur motivation au fur et à mesure de leur parcours scolaire et ceci pour deux raisons selon moi : 

  • soit ils ne sont pas en situation de réussite et se découragent. Pourquoi faire des efforts si cela ne m’apporte pas de bénéfice ? 
  • Soit ils étaient en situation de réussite mais le manque de sens, le manque de stratégies efficaces, le manque de corrections riches avec un feedback positif et le manque de travail adapté à leur niveau a fini par leur faire perdre leur motivation. 

Voici la définition de la motivation de Steve Masson, chercheur en neuroéducation et spécialiste de la motivation : 

« La motivation est la volonté d’agir pour atteindre un but malgré les efforts qui sont requis ».  

Avant de fournir un effort, on évalue la balance coût/bénéfice, autrement dit, le cerveau procède à une analyse coût (effort)/bénéfices. 

Est-ce que le jeu en vaut la chandelle ? 

Autrement dit “je suis prêt à m’investir (le coût) pour en tirer un certain retour sur investissement (les bénéfices)”. 

C’est l’équilibre de cette balance qui va être déterminant pour maintenir le fameux « vouloir apprendre ». 

Ce qui va favoriser l’équilibre de cette balance : c’est la réussite. 

D’où l’objectif du programme que j’ai conçu : permettre la réussite de votre enfant pour maintenir sa motivation à apprendre. 

En effet, comme le souligne Steve Masson, de nombreuses études convergent vers l’idée que c’est la réussite qui provoque la motivation et non pas l’inverse. 

La plupart des parents qui m’ont contactée avaient des enfants haut potentiel. Je me suis demandée pourquoi plus les enfants HP que les autres. Je pense que cela vient du fait que ces enfants ont encore plus besoin de sens. Ils ne peuvent pas faire quelque chose s’ils n’en voient pas l’intérêt (ou très difficilement). 

Je pense que tous les enfants tireront des bénéfices du programme « Apprendre à apprendre » mais encore plus les enfants HP. 

Quand je parle de réussite, je ne fais pas référence uniquement aux bonnes notes mais au fait de développer de nouvelles connaissances et compétences et au plaisir d’apprendre. 

Autre élément important : Cette analyse coût/bénéfice repose sur un déterminant important : la croyance qu’il est possible de s’améliorer ou non. 

Et deux états d’esprits entrent en jeu :

  • un état d’esprit fixe : « je suis nul en maths, je serai toujours nul en maths »
  • Un état d’esprit dynamique : « j’ai des difficultés en maths mais je peux m’améliorer. »  

Votre enfant sait-il que son cerveau est plastique ? Sait-il que son état d’esprit conditionne sa réussite ? 

Pour cultiver un état d’esprit dynamique chez votre enfant, dans le programme « apprendre à apprendre », nous allons découvrir plusieurs piliers de l’apprentissage. 

L’objectif de chaque pilier :

  • renforcer son attention
  • Être plus engagé, curieux, enthousiaste
  • ne plus considérer les erreurs comme un frein à l’apprentissage mais comme une opportunité d’apprentissage et se tester à la maison pour entraîner la récupération en mémoire
  • S’organiser dans son travail pour consolider les apprentissages 

Ce programme en ligne a pour but de renverser le cercle vicieux (ça ne sert à rien, j’ai de mauvaises notes, je ne comprends pas, je me décourage, je travaille encore moins) en cercle vertueux (je découvre comment mon cerveau fonctionne et des stratégies efficaces, je les mets en place, j’ai de meilleurs résultats, je suis plus motivée, j’ai envie d’apprendre donc je travaille efficacement). 

Tous les enfants sont capables d’apprendre (à leur rythme) mais si on peut jouer sur leur motivation, on aura tout gagné. 

Rappelez-vous, la réussite provoque la motivation !

Les récompenses extrinsèques et la motivation

Ce matin, j’étais en train de lire les échanges entre les participants de ma formation sur le chapitre “récompenses extrinsèques et la motivation ” et quand j’ai lu le message de Vanessa, j’ai eu envie de vous partager mes émotions. 

Voici son message : 

“Merci pour ce partage extrêmement intéressant. C’est vraiment passionnant. 

Depuis que j’ai commencé cette formation, je lis tellement et je m’informe tellement que mon mari me voit comme une espèce d’ordinateur qui est sans cesse en activité et au travail. J’essaye de lui faire connaître qqs moments qui pourrait l’intéresser et là, le passage sur l’adolescence a été un nouveau moyen de vivre cela ensemble !”

Je me sens si joyeuse de voir que ma formation a un impact aussi fort. 

Les récompenses extrinsèques et la motivation

Et en relisant ce chapitre sur : les récompenses extrinsèques et la motivation, d’où venait le message de Vanessa, je me suis surprise moi-même. 

J’ose le dire, je suis fière du travail que j’ai réalisé. 

Dans notre société, on n’ose pas dire : je suis fier/fière de moi. 

Même si cela est inconfortable de l’affirmer, je vais vous expliquer pourquoi je suis fière du travail accompli. 

extrait de la formation

Pour ce chapitre « les récompenses extrinsèques et la motivation », j’ai mêlé les propos d’Angeline Stoll Lillard, de Maria Montessori et de Catherine Gueguen. Et je vous engage pour que vous ne lisiez pas passivement ce document. Avant de citer les deux types de récompenses, je vous invite à vous interroger, à entraîner votre récupération en mémoire. 

Je cite plusieurs études sur ce sujet puis je parle brièvement de ma propre expérience et je vous invite à réfléchir et partager vos propres expériences. 

Delphine a souligné la phrase : « l’attente de récompenses et d’évaluations perturbe également la résolution de problèmes » et a partagé une expérience personnelle. 

Vous pouvez rebondir sur le message d’un autre apprenant. Cet apprentissage entre pairs est très enrichissant. 

À plusieurs reprises, je vous invite à vous engager activement, à formuler des hypothèses et à comparer vos hypothèses avec les informations que je fournis. 

Cela ne vous rappelle pas les 4 piliers de l’apprentissage ? 

Comprendre le cerveau pour favoriser la motivation

Je poursuis ensuite avec les travaux de Steve Masson en vous proposant une de ses vidéos : comprendre le cerveau pour favoriser la motivation. 

J’ai formulé 13 questions auxquelles vous devez répondre avant de regarder la première partie. Puis ensuite, vous regardez la vidéo pour compléter vos réponses et recevoir un feedback immédiat et neutre. 

Puis j’ai ajouté 13 autres questions pour la 2ème partie de la vidéo. 

Pour lutter contre l’oubli, je vous invite à vous créer des flashcards avec ces 26 questions et je vous explique comment vous tester. 

Mon but est que vous vous questionniez et que vous reteniez ces nouvelles informations. 

La métaphore de la forêt

Connaissez-vous la métaphore de la forêt ?

La première fois que vous entendez parler d’esprit dynamique, d’esprit fixe, de dopamine, c’est comme si vous traversiez une forêt sauvage où aucun chemin n’a été tracé. Vous progressez lentement et difficilement à cause de la végétation d’un point A au point B. 

Au cours de votre apprentissage, vous allez vous créer un petit sentier plus dégagé et vous progresserez plus rapidement et plus facilement. Vous consolidez au fur et à mesure vos nouveaux apprentissages. 

J’ai conçu ce chapitre “récompenses extrinsèques et la motivation” et toute cette formation en ayant cela en tête. Et ce n’est pas en seulement 30 heures ou 40h que vous pourrez vous construire des petits sentiers ou même des routes à travers la forêt. 

Une formation pour révolutionner l’école

Le chapitre sur les récompenses extrinsèques et la motivation est un exemple parmi tant d’autres. J’ai appliqué cette démarche pour chaque chapitre, sans oublier les quizz avant et après chaque vidéo.

Cette formation qui mêle les travaux de Maria Montessori et les neurosciences a déjà changé la vie de nombreux enseignants et de nombreux enfants. 

Je trouve cela exaltant ! Je brûle d’impatience de la compléter avec de nouveaux apports (je fais un DU en Neuroéducation à l’université de Paris cette année) et de lire vos nouvelles réflexions, vos questions et vos échanges. 

Ma vie familiale est loin d’être toujours simple avec le handicap de ma fille, j’essaie de tout donner pour qu’elle puisse un jour marcher et avoir un petit peu d’autonomie mais la vie m’a fait un beau cadeau un an après sa naissance : découvrir l’héritage de Maria Montessori et m’offrir l’opportunité d’être passionnée et de prendre un plaisir fou chaque jour. 

Google n’a pas envie de mettre en avant ma formation, mon podcast et mes articles (je ne tape peut-être pas les bons mots-clés) mais le bouche à oreille finira par être bien plus puissant et ensemble, nous participerons à cette révolution éducative. 

Focus sur les apprentissages scolaires sur le podcast Parentalité

Les apprentissages scolaires

Il y a quelques mois, j’ai été interviewée par Mathilde Bouychou sur un sujet qui me passionne : les apprentissages scolaires.

Que vous soyez parent ou professeur des écoles, cet épisode répondra à vos questions et/ou en suscitera de nouvelles.

Dans cet épisode, nous abordons les apprentissages scolaires: quels sont les piliers de l’apprentissage? Quelles bases pour favoriser des apprentissages harmonieux? Et comment les parents peuvent-ils accompagner leurs enfants afin qu’ils développent tout leur potentiel? Autant de questions, pour lesquelles notre experte nous donne des pistes de réflexion.

Si vous êtes intéressés par Jeu MémoriZe la conjugaison pour votre enfant, vous aurez toutes les informations ICI.

Profs des écoles découragés

Découragement

Marie est en MS-GS depuis 12 ans. Plus les années passent et plus elle s’épuise. 

Elle remarque que les enfants sont moins attentifs. Elle est obligée de répéter plusieurs fois les consignes et de recentrer leur attention sur la tâche demandée. 

Elle ne peut pas sortir de la classe deux minutes sans prendre le risque qu’ils aient fait une catastrophe. 

C’est comme l’huile sur le feu, cela peut déborder à tout moment. 

Lors de l’accueil du matin où les enfants jouent librement, ils changent rapidement de jeu, ils ne le rangent pas toujours à sa place et se disputent. 

Un jour, la partie de Uno va très bien se passer et le lendemain, les cartes vont voler à travers la classe. 

Marie est toujours tendue. Elle commence à appréhender ses journées, elle prend moins de plaisir à travailler en classe et met en place des outils pour punir les comportements gênants. 

Elle restreint leurs libertés. Mais les choses ne s’arrangent pas. 

Au départ, elle était à l’écoute de leurs émotions : « Comment tu t’es senti quand Paul a renversé ton jeu ? » mais avec la fatigue et le découragement, elle veut juste que cela redevienne comme avant. 

Et les progrès ?

Elle s’inquiète aussi au niveau des apprentissages. Elle a l’impression de manquer de temps pour aider tous les enfants et elle aimerait pouvoir tous les aider à progresser. 

Mais avec cette mauvaise ambiance de classe, ce bruit, cette agitation et ce manque d’attention, elle se rend bien compte qu’elle laisse certains enfants au bord de la route. 

Au début, elle cherchait de nouvelles méthodes pour enseigner plus efficacement la phono ou les mathématiques mais aujourd’hui, elle n’a plus l’énergie de passer tous ses weekend pour sa classe. Elle a besoin de remplir son réservoir pour tenir une semaine de plus. 

Sérénité, autonomie et attention

Elle souhaiterait retrouver plus de sérénité en classe. Elle aimerait que les enfants :

  • régulent mieux leurs émotions
  • soient capables d’être autonomes
  • s’entraident
  • soient attentifs
  • continuent de travailler calmement même si elle sort deux minutes pour aller aux toilettes. 

Elle rêve d’une classe où les enfants travailleraient de manière autonome dans le calme. Elle pourrait prendre le temps de s’arrêter de courir partout pour ramasser l’eau renversée ou empêcher une bagarre. Elle aurait le temps d’observer les enfants et se rendre compte que Lilou choisit que du matériel de mathématiques depuis 1h30, que Suzie a accepté d’aider son amie et qu’elles coopèrent depuis 20 minutes. 

Marie pourrait passer 10 minutes avec Gabriel qui bloque sur les nombres de 11 à 19, sans empêcher Martin et Lucie de travailler sur les nombres jusqu’à 100. 

S’il reste encore un petit peu d’énergie à Marie, comment pourrait-elle s’y prendre ? 

En permettant aux enfants de développer de meilleures fonctions exécutives. 

En avez-vous déjà entendu parler ? Avez-vous déjà créé un environnement de classe qui permette aux enfants de les développer ? 

Que vous en entendiez parler pour la première fois ou que vous soyez déjà un peu plus expert, je vous invite à passer à l’action. 

Passage à l’action

  1. En écoutant gratuitement le podcast n°66 que j’ai enregistré avec Grégoire Borst en français ou le podcast n°67 en anglais avec Adel Diamond, deux spécialistes des fonctions exécutives
  1. Si vous souhaitez passer à l’étape supérieure et vous former pour être soutenu et atteindre vos objectifs, je vous invite à vous inscrire à la formation en ligne : Montessori, une pédagogie en cohérence avec le fonctionnement du cerveau. Car oui, un environnement Montessori offre toutes les opportunités possibles aux enfants pour avoir une meilleure mémoire de travail, une plus grande flexibilité cognitive et être capable de faire preuve d’inhibition. 

J’ai hâte d’avoir vos retours quand vous aurez écouté le podcast. 

Quelle écriture choisir à l’école maternelle : les lettres en capitale, en script ou en attaché ?

Si vous utilisez en classe les lettres rugueuses et un alphabet mobile, deux matériels Montessori très pertinents, comment faire un choix entre les trois écritures ? 

Céline Alvarez a publié récemment plusieurs vidéos sur la lecture et l’écriture. Dans la dernière vidéo, elle explique pourquoi elle a choisi les lettres en capitale. Elle avance l’argument que dans l’environnement quotidien des enfants, les lettres en capitales sont plus présentes. 

En effet, les noms des magasins dans la rue sont souvent en capitales mais j’ai observé le centre-ville d’Annecy pendant mes vacances, et j’ai constaté que l’écriture en script est très présente aussi. 

Et même s’il est vrai que les enfants lisent les mots autour d’eux dans la rue, je pense qu’il est préférable de soutenir leur entrée dans la lecture avec des petits messages personnalisés et des livres de qualité.

Sur les petits messages, on choisit notre écriture et dans les livres, les lettres sont la plupart du temps en script. 

(suite…)