Après 15 longs échanges au téléphone avec des parents, j’ai pris conscience de plusieurs éléments qui me paraissent fondamentaux.
De nombreux enfants perdent leur motivation au fur et à mesure de leur parcours scolaire et ceci pour deux raisons selon moi :
soit ils ne sont pas en situation de réussite et se découragent. Pourquoi faire des efforts si cela ne m’apporte pas de bénéfice ?
Soit ils étaient en situation de réussite mais le manque de sens, le manque de stratégies efficaces, le manque de corrections riches avec un feedback positif et le manque de travail adapté à leur niveau a fini par leur faire perdre leur motivation.
Voici la définition de la motivation de Steve Masson, chercheur en neuroéducation et spécialiste de la motivation :
« La motivation est la volonté d’agir pour atteindre un but malgré les efforts qui sont requis ».
Avant de fournir un effort, on évalue la balance coût/bénéfice, autrement dit, le cerveau procède à une analyse coût (effort)/bénéfices.
Est-ce que le jeu en vaut la chandelle ?
Autrement dit “je suis prêt à m’investir (le coût) pour en tirer un certain retour sur investissement (les bénéfices)”.
C’est l’équilibre de cette balance qui va être déterminant pour maintenir le fameux « vouloir apprendre ».
Ce qui va favoriser l’équilibre de cette balance : c’est la réussite.
D’où l’objectif du programme que j’ai conçu : permettre la réussite de votre enfant pour maintenir sa motivation à apprendre.
En effet, comme le souligne Steve Masson, de nombreuses études convergent vers l’idée que c’est la réussite qui provoque la motivation et non pas l’inverse.
La plupart des parents qui m’ont contactée avaient des enfants haut potentiel. Je me suis demandée pourquoi plus les enfants HP que les autres. Je pense que cela vient du fait que ces enfants ont encore plus besoin de sens. Ils ne peuvent pas faire quelque chose s’ils n’en voient pas l’intérêt (ou très difficilement).
Je pense que tous les enfants tireront des bénéfices du programme « Apprendre à apprendre » mais encore plus les enfants HP.
Quand je parle de réussite, je ne fais pas référence uniquement aux bonnes notes mais au fait de développer de nouvelles connaissances et compétences et au plaisir d’apprendre.
Autre élément important : Cette analyse coût/bénéfice repose sur un déterminant important : la croyance qu’il est possible de s’améliorer ou non.
Et deux états d’esprits entrent en jeu :
un état d’esprit fixe : « je suis nul en maths, je serai toujours nul en maths »
Un état d’esprit dynamique : « j’ai des difficultés en maths mais je peux m’améliorer. »
Votre enfant sait-il que son cerveau est plastique ? Sait-il que son état d’esprit conditionne sa réussite ?
Pour cultiver un état d’esprit dynamique chez votre enfant, dans le programme « apprendre à apprendre », nous allons découvrir plusieurs piliers de l’apprentissage.
L’objectif de chaque pilier :
renforcer son attention
Être plus engagé, curieux, enthousiaste
ne plus considérer les erreurs comme un frein à l’apprentissage mais comme une opportunité d’apprentissage et se tester à la maison pour entraîner la récupération en mémoire
S’organiser dans son travail pour consolider les apprentissages
Ce programme en ligne a pour but de renverser le cercle vicieux (ça ne sert à rien, j’ai de mauvaises notes, je ne comprends pas, je me décourage, je travaille encore moins) en cercle vertueux (je découvre comment mon cerveau fonctionne et des stratégies efficaces, je les mets en place, j’ai de meilleurs résultats, je suis plus motivée, j’ai envie d’apprendre donc je travaille efficacement).
Tous les enfants sont capables d’apprendre (à leur rythme) mais si on peut jouer sur leur motivation, on aura tout gagné.
Rappelez-vous, la réussite provoque la motivation !
Anne est prof des écoles dans le public dans une école Parisienne, la même école depuis 20 ans. C’est une femme passionnée (cela se ressent dans son discours) qui a réussi à mettre en place la pédagogie Montessori dans son école publique.
Elle écoute chaque épisode du podcast mais aujourd’hui, je lui ai donné la parole pour qu’elle partage son enthousiasme, sa motivation et sa passion avec vous.
Il y a 5 ans, elle a subi une opération du pied et a dû restée immobilisée. Elle a profité de cette pause forcée pour faire la liste de tous les changements qu’elle voulait apporter dans sa classe de PS.
Anne va vous raconter son histoire et sa transition vers la pédagogie Montessori.
C’est une très belle histoire qui peut vous redonner le courage et la motivation de surmonter les difficultés.
Parfois, la vie nous apporte de grands cadeaux dans les moments difficiles.
Et cette phrase qu’elle a prononcée hors enregistrement m’a fait sourire : « C’est grâce à mes pieds que j’ai changé de tête ».
Avec mon invité, Chloé Farrer-Pujol, nous avons parlé de la pédagogie Tools of the mind qui n’est pas seulement un programme mais une pédagogie à part entière.
Les jeux de faire-semblant sont au coeur de cette pédagogie. Et c’est cette partie là que Chloé Farrer-Pujol a évalué dans 2 écoles Françaises.
Il n’y a pas encore de formation en France, c’est seulement aux Etats-Unis.
Mais je vais continuer d’explorer ce sujet car c’est une pédagogie qui semble avoir beaucoup de potentiel.
Vous écoutez l’épisode 83 avec Steve Majerus, spécialiste de la mémoire de travail.
Il a un doctorat en sciences psychologiques, il est directeur de l’unité de recherches psychologie et Neurosciences cognitives en Belgique et dans cet épisode, je lui ai posé de nombreuses questions sur la mémoire de travail.
La mémoire de travail est en quelque sorte une mémoire du présent, toutes les informations temporairement contenues étant destinées à disparaître très vite.
Et cette mémoire de travail, qui intervient à chaque instant dans les apprentissages scolaires et dans la vie de tous les jours est limité, au niveau temporel et au niveau quantité.
Nous sommes capables de retenir un nombre limité d’informations quelques secondes ou quelques minutes.
En écoutant cet épisode, vous comprendrez que notre rôle en tant qu’enseignant n’est pas d’évaluer la mémoire de travail des enfants mais d’avoir conscience de ses limitations pour permettre à chaque enfant d’apprendre.
Steve Majerus a également partagé trois éléments dont dépendent notre capacité à mémoriser des informations à court terme ainsi que trois principes à mettre en place en classe.
Vous écoutez l’épisode 82 avec Caroline Jambon, maman, ex prof des écoles et l’auteur des blogs : apprendre à éduquer et apprendre réviser et mémoriser.
Caroline est l’auteure du livre : Co-éducation émotionnelle.
Et c’est justement le sujet d’aujourd’hui.
J’ai commencé par lui demander de parler de son parcours et de ce qui l’a conduit à écrire ce livre.
Nous avons beaucoup échangé sur les émotions dont la colère, les besoins et l’empathie.
Nous n’avons pas eu le temps d’aborder en détail chacun des 10 principes de la co-éducation émotionnelle mais Caroline a énuméré ces 10 principes à la fin de l’épisode.
Je vous invite à lire son livre. Je ne l’ai pas encore lu en entier, j’ai juste lu quelques passages mais on sent que Caroline est experte sur ce sujet et elle partage ses connaissances d’une manière simple et efficace.
