Une bonne nuit de sommeil : l’importance du sommeil pour l’apprentissage

L’importance du sommeil pour l’apprentissage:

Au cours de notre vie, nous dormirons 250 000 heures ! Pourquoi avons-nous besoin d’autant de sommeil ? 

Je vous invite à répondre à ces 4 affirmations et vous découvrirez ensuite les réponses dans cet article. 

Pensez-vous que les 4 affirmations ci-dessous sont vraies ? 

Vrai ou faux ? Une bonne nuit de sommeil vous permet d’être plus attentif et mieux apprendre le lendemain. 

Vrai ou faux ? En écoutant un enregistrement en anglais en dormant, vous progresserez en anglais. 

Vrai ou faux ? Votre cerveau élimine les toxines accumulées la journée. 

Vrai ou faux ? Le sommeil efface les souvenirs les moins importants et renforce les souvenirs les plus importants. 

Vous pourrez comparer vos réponses aux bonnes réponses à la fin de cet article. 

Nous passons un tiers de notre vie à dormir. Alors, ce n’est pas étonnant que les scientifiques s’efforcent depuis des décennies à comprendre pourquoi nous dormons. 

Quand dormons-nous ? La nuit et quand nous sommes fatigués. 

Nous préférons dormir la nuit. Nous sommes programmés pour dormir la nuit plutôt que la journée. Nous ne sommes pas des animaux nocturnes qui dorment le jour. Au plus profond de notre cerveau se trouve une petite région qui forme notre horloge biologique (les rythmes circadiens). 

Vous arrive-t-il de faire une sieste en pleine journée ? 

Un système dans notre cerveau garde la trace du temps où nous avons été éveillé et du temps où nous avons dormi la nuit précédente. 

Les chercheurs appellent cela : l’homéostat du sommeil et comme ce mot ressemble à thermostat, ils utilisent une super métaphore. 

De la même manière qu’un thermostat allume le chauffage quand il ne fait pas assez chaud dans ta maison et s’arrête lorsqu’il fait suffisamment chaud, l’homéostat du sommeil s’éteint si vous avez assez dormi et vous laisse réveiller et il s’allume si vous avez besoin de dormir. Le processus se répète chaque jour. 

Si nous sautons une nuit de sommeil, nous risquons d’être très fatigué et il nous faudra plus de temps pour récupérer ce besoin de sommeil (tout comme il faudrait plus de temps au chauffage pour réchauffer une pièce très froide). 

Les rythmes circadiens et l’homéostat du sommeil finissent par fonctionner ensemble, ce qui explique pourquoi nous pouvons nous sentir en pleine forme au milieu de la journée, même si nous n’avons pas beaucoup dormi la veille, ou pourquoi vous nous sentons soudainement fatigué les fins de soirée, à la nuit tombée, même si nous nous sommes réveillés tard ce matin là.

À la puberté, il y a des changements : le corps des adolescents veut se lever plus tard et se coucher plus tard. 

Mais comme les collèges ne se sont pas adaptés et que les cours commencent très tôt le matin, vers 8h en moyenne, ils peuvent facilement tomber dans le piège. 

Ils se couchent vers 22h30-23h mais ils sont obligés de se lever vers 6h30-7h pour être à l’heure au collège. Avec à peine huit heures de sommeil, ils ne sont pas dans les conditions optimales pour apprendre. 

Ils auront beau travailler de manière acharnée, il leur manquera des heures de sommeil. 

Peut-être serez-vous surpris d’apprendre que le simple fait d’être éveillé produit des toxines dans notre cerveau. 

Comment le cerveau se débarrasse-t-il de ces poisons ? 

En fait, quand nous dormons, les cellules cérébrales rétrécissent, ce qui augmente l’espace entre elles. C’est un peu comme ouvrir des vannes : des fluides peuvent alors s’engouffrer entre les cellules et emporter les toxines. 

Ainsi, le sommeil, qui peut parfois nous sembler une vraie perte de temps, est en réalité le moyen qu’utilise le cerveau pour se nettoyer et rester en bonne santé.

Par conséquent, et c’est là un point important, passer une évaluation, sans avoir suffisamment dormi, revient à utiliser un cerveau qui baigne dans un liquide plein de petites toxines métaboliques. 

Ces poisons nous empêchent d’avoir les idées claires, un peu comme si nous essayons de conduire une voiture avec du sucre dans le réservoir. 

Cela ne fonctionne pas très bien. En fait, non seulement le manque de sommeil nous handicape (pendant les cours au collège ou au travail) mais sur une trop longue période, il risque d’avoir toutes sortes d’effets indésirables. 

Le sommeil ne permet pas seulement au cerveau de se débarrasser des toxines, il joue aussi un rôle important dans les processus de mémorisation et d’apprentissage. 

C’est durant le sommeil que le cerveau met de l’ordre dans les idées auxquelles nous réfléchissons et dans les concepts que nous sommes en train d’apprendre. 

Il efface les parties les moins importantes des souvenirs et, simultanément, il renforce celles dont nous avons besoin ou dont nous voulons nous souvenir. 

Pendant le sommeil, notre cerveau revient sur les parties les plus difficiles des sujets en cours d’apprentissage, en repassant plusieurs fois sur les motifs d’activation neuronale afin de les stabiliser et de les renforcer. 

Il a aussi été prouvé que le sommeil avait une remarquable influence sur nos capacités à résoudre des problèmes difficiles et à comprendre ce que nous essayons d’apprendre. 

C’est comme si la désactivation complète de l’attention consciente au niveau du cortex préfrontal, à l’avant du cerveau, permettait à d’autres zones cérébrales de communiquer plus facilement entre elles, leur permettant de trouver ensemble la solution neuronale à votre apprentissage, et ce, pendant que nous dormons.

Bien entendu, pour que le processus s’active en mode diffus (pendant notre sommeil), nous devons avoir bien préparé le terrain en mode concentré (la journée). 

Si nous révisons ce que nous essayons d’apprendre, juste avant de faire une sieste ou d’aller nous coucher, nous aurons plus de chance d’en rêver.

De combien d’heures de sommeil avons-nous besoin ? 

La fondation nationale du sommeil recommandent que les 6-13 ans dorment entre 9h et 11h par nuit. 

Les adolescents devraient dormir entre 8h et 10h par nuit et les adultes entre 7h et 9h. 

Si nous avons manqué de sommeil durant la semaine, notre homéostat de sommeil travaille dur pour récupérer le sommeil dont nous avons besoin le weekend.

Cependant, si nous dormons trop pendant le week-end, notre réveil le lundi matin risque d’être pénible.

Le sommeil est essentiel tant pour notre corps que pour notre esprit. 

Dans notre corps, notre métabolisme (la façon dont nous digérons et utilisons les aliments), notre système immunitaire (la rapidité avec laquelle nous nous remettons d’une maladie) et notre forme physique (l’impact de l’exercice sur notre corps) bénéficient tous d’une bonne nuit de sommeil.

Notre cerveau contrôle notre capacité :

  • à être attentif (comme rester concentré en classe ou au travail)
  • à apprendre et à nous souvenir (lors d’une évaluation, par exemple)
  • à gérer nos émotions (pour ne pas être trop désagréable)

Concentrons-nous à présent sur l’attention et les émotions, et sur la manière dont elles sont favorisées par le sommeil. 

Arrivez-vous à être attentif après une mauvaise nuit de sommeil ? 

C’est difficile. 

La dernière partie du cerveau à se développer complètement, le cortex préfrontal, se trouve à l’avant du cerveau. Cette région particulière est essentielle pour l’attention, la planification et le passage d’une tâche à l’autre. 

Si nous ne dormons pas la veille ou si nous ne dormons que très peu, le cortex préfrontal ne peut pas fonctionner efficacement le lendemain, ce qui rend notre capacité à nous concentrer encore plus difficile. 

Après une mauvaise nuit, nous nous sentons plus irritables. Le sommeil participe à notre bonheur et à la maîtrise de nos émotions. 

Non seulement notre humeur est plus stable après une bonne nuit de sommeil et nous sommes mieux à même de réagir aux événements de notre vie. En regardant le visage de nos amis, nous pouvons dire s’ils sont en colère, tristes ou heureux. Mais lorsque nous sommes privés de sommeil, nous perdons la capacité de faire la différence entre ces émotions. Une bonne nuit de sommeil nous aide à traiter ces signaux compliqués afin que nous soyons mieux à même de détecter, de traiter et de réagir aux émotions.

Nous avons tous des mauvaises nuits de sommeil qui peuvent nous affecter le lendemain. 

La bonne nouvelle est que le rétablissement d’habitudes de sommeil saines permet souvent de régler ces problèmes immédiatement. Cependant, certains enfants peuvent éprouver des difficultés de sommeil prolongées qui peuvent avoir un impact sur leur santé mentale à long terme.

Un bon sommeil commence par des bonnes habitudes : 

  • Allons nous coucher à peu près à la même heure chaque soir, afin de maintenir le bon fonctionnement de la petite région qui forme notre horloge biologique et de l’homéostat du sommeil. 
  • Établissons une routine pour faciliter le coucher, comme lire un livre pour nous endormir.
  • Essayons de limiter le temps passé devant les écrans juste avant le coucher. Et ce, pour deux raisons : la lumière de nos appareils peut faire croire à notre région qui forme notre horloge biologique qu’il fait encore jour, et l’excitation des jeux, des émissions de télévision et d’Internet peut nous empêcher de nous endormir. 
  • Veillons à ce que notre chambre à coucher soit simple, fraîche, sombre et exempte de distractions (essayons de ne pas emporter notre téléphone au lit). 
  • Si possible, essayons de ne pas faire notre travail au lit, gardons notre lit pour dormir. 
  • Essayons de limiter la caféine (sodas, boissons énergisantes, café/thé) pendant la journée et évitons ces boissons après 16 heures. La caféine trompe essentiellement notre homéostat de sommeil, nous faisant sentir moins somnolent, mais sans diminuer le besoin de sommeil, ce qui n’est pas utile lorsque le travail commence à l’heure habituelle le lendemain.

Vous allez pouvoir comparer vos réponses à celles-ci. 

Vrai : Une bonne nuit de sommeil vous permet d’être plus attentif et mieux apprendre le lendemain. 

Faux :  En écoutant un enregistrement en anglais en dormant, vous progresserez en anglais. On consolide ce qui a été appris dans la journée. 

Vrai : Votre cerveau élimine les toxines accumulées la journée. 

Vrai : Le sommeil efface les souvenirs les moins importants et renforce les souvenirs les plus importants. 

Les news 

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Le statut de l’erreur

Mark Rober a proposé à des adultes d’apprendre à coder. Le but était de faire sortir une voiture d’un labyrinthe. Quand ils pensaient que le code créé était bon, ils cliquaient sur « démarrer » et la voiture avançait dans le labyrinthe. 

50 000 personnes ont essayé de relever ce challenge. 

Ils ont à l’insu des participants, proposé 2 versions différentes : dans la première version, s’ils échouaient, ils ne perdaient pas de points. Ils conservaient leurs 200 points de départ. Un message s’affichait : « cela n’a pas marché, essaie encore ». 

Dans la 2ème version, le message suivant s’affichait : « Cela n’a pas marché. Vous avez perdu 5 points. Vous avez maintenant 195 points. Essaie encore. »

C’était la seule différence entre les deux versions. 

Ils perdaient 5 points. Des points sans valeur, qui ne veulent rien dire dans la vrai vie. 

Analysons les résultats de cette expérience. 

Le groupe qui perdait des points a eu un taux de succès de 52% contre 68% pour le premier groupe qui n’avait pas de pénalité. 

Le groupe qui perdait des points a essayé 5 fois contre 12 tentatives pour le groupe non pénalisé. 

Ceux qui ne voyaient pas l’échec d’un point de vue négatif ont tenté 2 fois et demi de plus que le groupe pénalisé. 

Et forcément, ils ont eu plus de succès et ont plus appris. 

Voyez-vous où je veux en venir ? 

À l’école, l’erreur est sanctionnée par des points en moins. Les enseignants utilisent un stylo rouge pour barrer les erreurs. 

Si un enfant rate une évaluation, a t-il la possibilité de réessayer une deuxième fois ? Non. 

Et on se demande pourquoi la motivation des enfants chute d’année en année alors que leur enthousiasme pour apprendre débordait durant la petite enfance. 

Se tromper, c’est déjà apprendre. Les deux termes sont synonymes car chaque erreur est une opportunité d’apprentissage. 

En effet, il est pratiquement impossible de progresser si l’on ne commence pas par échouer, à condition de recevoir un signal de feed-back, une rétroaction qui nous indique la bonne voie. 

Le retour sur erreur est donc un des paramètres éducatifs les plus influents : la qualité et la précision du retour que nous recevons déterminent la rapidité avec laquelle nous apprenons. 

Le principe est simple : il faut essayer, quitte à échouer, car la taille et la direction de l’erreur indiquent comment se corriger. 

Le cerveau n’apprend que s’il perçoit un décalage entre ce qu’il prédit et ce qu’il perçoit. Aucun apprentissage n’est possible en l’absence d’un signal d’erreur. Autrement dit, la surprise est l’un des moteurs fondamentaux de l’apprentissage. 

Ce qui compte pour apprendre, c’est la surprise, c’est-à-dire le décalage entre la prédiction et la réalité. C’est cela qu’on appelle un signal d’erreur. 

Pour palier à ce problème, lorsque j’ai créé Jeu MémoriZe pour permettre aux enfants de maîtriser la conjugaison, j’ai fait en sorte que le retour sur erreur soit immédiat et neutre. 

Je viens de recevoir deux témoignages de parents qui me disent que leurs enfants n’osent pas suivre la progression conseillée (par pronom et pas par temps). 

« Il travaille volontiers sur Jeu MémoriZe par contre, il ne veut travailler que le présent car il n’a pas encore vu les autres temps et il me dit vouloir attendre de les travailler à l’école. »

« Elle paniquait un peu car il y a des temps qu’elle n’a pas encore vu. »

Ces deux témoignages prouvent que ces enfants ont peur de se tromper. Ils voient l’erreur comme quelque chose de négatif. 

Comment les aider à comprendre que c’est super de faire des erreurs, qu’ils peuvent essayer autant de fois qu’ils le souhaitent et qu’ils vont progresser ? 

Cet article s’adresse aussi bien aux parents qui utilisent Jeu MémoriZe à la maison qu’aux professeurs des écoles. 

Travaillons ensemble pour permettre aux enfants d’apprendre dans les meilleures conditions. 

Prédire, détecter son erreur, se corriger sont les fondements mêmes d’un apprentissage réussi.

L’apprenant doit être engagé, hasarder une réponse, générer activement une hypothèse, même si elle est incertaine. Ensuite, il faut qu’il reçoive une information objective, non punitive, qui lui permette de se corriger. 

La stratégie qui répond à tous ces critères, c’est un test. 

Des dizaines de publication scientifiques démontrent son efficacité : le fait de tester régulièrement ses connaissances est l’une des stratégies les plus efficaces. 

Se tester régulièrement maximise l’apprentissage à long terme. 

Mais des tests sans notes, sans jugement : un retour sur erreur immédiat et neutre. 

Le lien vers la vidéo de Mark Rober

Journée des professionnels de l’éducation

Un marché de connaissance, vous savez ce que c’est ? 

C’est un temps et un espace particuliers où des “clients » (éducateurs d’enfants de 3 à 11 ans ) vont se déplacer de stands en stands pour acquérir des savoirs ou des savoir-faire auprès de “vendeurs » (éducateurs). 

Chacun tiendra tour à tour les deux rôles.

C’est ainsi un lieu d’échanges de savoirs où chacun peut offrir ses connaissances à ceux qui le demandent et, dans le même temps, chercher à en acquérir de nouvelles. 

C’est un lieu d’apprentissages vécu de façon coopérative où l’on donne et l’on reçoit. Ce moment riche vise à faire évoluer le rapport au savoir. 

Quelques principes :

  • Personne ne sait tout, tout le monde sait quelque chose 
  • Si tu ne sais pas : demande, mais si tu sais : partage
  • Un savoir reste entier même s’il est partagé

La journée sera organisée dans cet esprit là.

En arrivant, vous choisirez le thème qui vous intéresse puis vous irez à la pêche aux connaissances grâce aux supports que j’aurai sélectionnés préalablement.

Nous mangerons ensemble le midi (chacun apportera quelque chose à partager) .

L’après-midi, ce sera le marché des connaissances, en 2 temps pour que chacun puisse avoir les 2 rôles : “marchands” (apprendre) et “vendeurs” (transmettre).

Voici un aperçu des thèmes : le jeu au service des apprentissages, les fonctions exécutives, apprendre entre pairs, la CNV, apprendre à apprendre, l’impact du mouvement sur l’apprentissage, l’autonomie, le cercle vertueux de la bienveillance/le cercle vicieux du stress, les 4 piliers de l’apprentissage, la nature, les récompenses extrinsèques et la motivation, le libre choix et le sentiment de contrôle, …

J’espère accueillir 60 personnes donc il y aura 15 groupes de 4 approximativement.

Si vous voulez vivre cette journée et nourrir vos besoins de partage, de lien, d’évolution, d’appartenance, envoyez-moi un mail. Mon adresse mail est sur le flyer.

C’est quoi le brain gym ?

Le mouvement est la porte de l’apprentissage mais le brain gym va bien au-delà de la croyance : “j’apprends mieux grâce aux mouvements du brain gym”. 

Les apprentissages n’ont pas besoin d’être difficiles. 

Bouger pour apprendre peut apporter la santé, l’intelligence et l’accomplissement dont nous rêvons pour nous-mêmes et pour nos enfants. 

Vous pourrez découvrir cela dans cette vidéo.